Visite du Cap Vert !

Ses eaux bleues foncées, ses palmiers, ses filles à poil... hum pardon.

On frôle l'île Raso, îlot de 7km² inhabité.

Une espèce endémique y a trouvé chaussure à son pied.

Ce qui n'empêche pas les pêcheurs-chasseurs locaux d'aimer les plumes...

Endémique : Se dit d'une espèce restreinte dans un espace limité. En gros, une espèce à fort potentiel de disparition en cas de trouble. Peut-on parler de troubles ici ?

Mais le Cape Verde, c'est aussi les villas, les locations privées...

les hotels, les vacances, le tourisme...

Et oui, comme beaucoup de pays, le Cap Vert (dont le drapeau est bleu, ça n'a rien à voir, je sais) a décider de tourner la majorité de son activité économique vers les fastes touristiques, oubliant par la même son autonomie alimentaire (je ne parle pas d'autharcie, attention). Qui produira la nourriture de sa population ? Quelles populations aura le plus de poids dans les décisions économiques ? Le local, qui vit de sa ferme, ou le riche blanc Occidental (car le touriste "type" est bien celui-là) qui veut profiter de ses vacances et qui pour cela rendra très riche certains investisseurs ?

Le tourisme est aujourd'hui possible pour plusieurs raisons :

- les riches sont de plus en plus rches, et de plus en plus nombreux. Au contraire des pauvres qui sont de plus en plus nombreux mais avec de moins en moins d'argent...

- le coût des énergies fossiles, très utiles pour faire avancer nos véhicules (voitures, moto et avions, utiles pour venir au Cap Vert) est bon marché et donc pas cher, une hérésie lorsque l'on voit que le gazoil à nos pompes est à 1€40 ! C'est juste qu'il n'était vraiment mais alors vraiment vraiment pas cher il y a quelques années.

Regardez qui investit aujourd'hui, qui connait la sacro-sainte croissance : La Chine ? non, c'est déjà fini. L'Inde, le Brésil ? Bof, certains indiens jouent avec les emplois français mais rien de bien méchant. Les Emirats ? Ah ! Là, on tient peut-être quelque chose. Et oui, ils rachètent des clubs de football, des droits TV, ils rachètent des entreprises françaises, européennes, leurs compagnies aériennes sont en plein boum.

Encore les avions, remarquez.

Et oui, ils ont la matière première, ils savent qu'elle n'est pas éternelle, ils savent ce que c'est que le Pic de Hubbert, ils savent que nous l'avons passé, ils investissent ! Ils transforment cette manne d'argent potentiel en argent bien réel, rentable. Les reserves restantes couteront bientôt des milliards, elles ne coutent que des millions aujourd'hui.

Mais qu'arrivera-t-il lorsque le kerozène ne sera plus assez rentable pour la majorité de la population ? Car si ce sont les riches qui voyagent, les autres, qui ont juste assez pour se payer un voyage par an, les imitent volontier. Qu'arrivera-t-il ? Les riches continueront à prendre des avions plus petits, mais les compagnies arrêteront de faire voler des gros Airbus ou autres Boeing. Au jour d'aujourd'hui, certains volent à vide !!

Si jamais vous allez au Cape Verde, faites gaffe quand même, les liaisons interieures semblent louches et peu sûres...